À l’extrémité du canapé, opposée à celle qu’occupait la brillante Mathilde, Julien était placé silencieusement sur une petite chaise de paille assez basse.
Et, en attendant, comme midi n’avait pas sonné, elle restait allongée sur la paillasse, parce qu’on a moins froid et moins faim, lorsqu’on est allongé.
On fit donc des tables, des sièges, des armoires, qui meublèrent les principales chambres, des cadres de lit, dont toute la literie consista en matelas de zostère.
Seulement dans un coin près de la porte, Julien vit en passant un lit de bois blanc, deux chaises de paille, et un petit fauteuil en planches de sapin sans coussin.
La sage-femme refusa ; mais elle voulut bien boire un verre de vin, parce que ça l’avait émotionnée, disait-elle, de trouver la malheureuse femme avec le bébé sur le paillasson.
Il faisait le soufflet avec sa bouche, il remuait des fers dans le réchaud, se mettait à genoux, pour passer le pouce sur les bords du paillasson, en croyant qu’il le soudait.
Mais la convalescence de Marius avait fait prendre l’habitude, et les fauteuils de la rue des Filles-du-Calvaire, meilleurs aux tête-à-tête que les chaises de paille de la rue de l’Homme-Armé, l’avaient enracinée.
En effet, les villageois, qui avaient chaud, se disputaient ces sièges dont la paille sentait l’encens, et s’appuyaient contre leurs gros dossiers salis par la cire des cierges, avec une certaine vénération.
Sans doute, il avait rêvé, et il se renfonçait, lorsque le bruit recommença. C’était un craquement de paillasse, l’effort étouffé d’une personne qui se lève. Alors, il s’imagina que Catherine se trouvait indisposée.
Dans la croisée la plus rapprochée de la porte, se trouvait une chaise de paille dont les pieds étaient montés sur des patins, afin d’élever madame Grandet à une hauteur qui lui permit de voir les passants.